La tête dans la boîte à chapeau

Moins de 2 calories par pastille...

mercredi 18 août 2010

Greek salad*



Non, je ne m'excuserai pas pour cette absence. Oui, presque huit mois sans un mot, c'est long, je sais.
En même temps, c'est pas comme si t'avais besoin d'avoir de mes nouvelles pour te rassurer, hein.
Je sais bien que tu t'en fous, va…

Bon bref.

Tout ça pour dire : bonjour, toi.

Ouais, j'ai été pas mal occupée ces derniers temps. Et puis des fois tu vis des trucs que t'as pas envie d'écrire. Ce sont des choses qui arrivent.
Et puis un jour, tu sais pas pourquoi, mais ça te reprend, l'envie d'exposer ta vie à des inconnus, comme ça, pour rien.

Il faut te dire qu'en ce moment, dans ma tête, c'est tout emmêlé (plus que d'habitude, je veux dire). Tu vois ce moment où tu sens que tu es entre deux phases, plus tout à fait dans le passé, mais pas encore dans le futur ? Eh ben, là j'en suis. Me dis pas que c'est pas clair mon histoire, je le sais que c'est pas clair.

Disons qu'il y a des choses qui me retiennent dans mon passé, des souvenirs, des regrets, beaucoup de culpabilité aussi. Ça me fait comme une bestiole qui me grignote de l'intérieur, qui s'installe, qui prend ses aises dans ma tête, et qui finit par occuper tellement de place que plus rien ne peut m'atteindre. Ça me parasite, ça me freine, ça m'énerve aussi pas mal, et puis ça me fatigue.
J'essaie de t'expliquer comme je peux, hein, je sais bien que c'est pas facile à comprendre, ben imagine un peu comment c'est compliqué à vivre, du coup……

Et puis ma vie actuelle c'est bizarre aussi. Le genre de vie que jamais tu imagines que tu auras un jour et puis ça te tombe dessus comme ça. Parce que vas pas t'imaginer que c'était un plan de carrière que de me coller Mickey les Yeux Bleus, marié, deux enfants, deux maisons (et les emprunts qui vont avec, bien sûr, en plus de tout il est même pas riche).
(Après ça, je suis quand même obligée de préciser qu'il a AUSSI de bons côtés, ce garçon.)
Mais c'est pas le sujet, là.

Et puis là tout de suite j'ai pas le temps de t'écrire tout ce que j'avais à te raconter. Veinard, tu vas avoir droit à une autre note (un de ces jours)

Je te laisse, je vais ranger mon cerveau, un peu (y'a besoin)


* Rapport au fait que c'est plein de petits bouts de choses diverses là-dedans, et c'est tout mélangé...

mercredi 30 décembre 2009

Putain de joyeux anniversaire



Aujourd'hui c'est mon anniversaire.

Je suis très touchée par les petits mots que mes amis m'envoient, et par les efforts de mon amoureux pour me faire plaisir.

Mais en vrai, au fond, tout ce que je voudrais, c'est juste un moment pour moi.
Un truc super égoïste, c'est vrai, je m'en fous j'assume.

Un moment juste pour moi, pour moi toute seule. Sans avoir à demander la permission, sans même avoir à me justifier de quoi que ce soit. Sans rien expliquer à personne, sans dire où je vais ni ce que je fais. Un moment où je ne penserais qu'à moi, sans culpabiliser, sans penser à faire plaisir, juste une heure ou deux pour faire une pause.
Seule.

Non mais apparemment je peux pas.
C'est quoi cette fille qui veut qu'on lui foute la paix le jour de son anniversaire ? C'est pas comme ça que ça marche, ma grande, t'auras droit à tout, les fleurs, les cadeaux, les bisous, le champagne, le gâteau, et même la petite chanson si t'es sage. Tu vas pas te plaindre parce que les gens pensent à toi, non ?
Et souris donc un peu, va, c'est un jour HEUREUX, bordel.

mardi 4 août 2009

Lettre à Elle.



Bonjour S.

Je ne sais pas très bien comment t'appeler. Après tout, on ne se connaît pas, on ne s'est jamais rencontrées, et pourtant nous savons chacune beaucoup de choses sur l'autre.
Et on peut dire qu'on tient chacune une place importante dans la vie de l'autre. C'est étrange, non ?

Faisons un petit état des lieux, si tu veux bien (ça permettra de nous familiariser un peu).
Tu es mariée avec l'homme que j'aime. Mais je vis avec lui. Et, très honnêtement, j'espère que vous ne serez plus mariés encore très longtemps. Ce n'est pas que ça me gêne dans la vie de tous les jours, mais c'est un symbole, quand même. Tu es sa femme, légalement parlant, et aux yeux de tous.


Tu es la mère de ses enfants. Là, rien à dire. Si ce n'est que je suis attachée à vos enfants, mais je n'oublie jamais que ce ne sont pas les miens. C'est difficile, tu sais, de trouver ma place auprès d'eux. Pour le moment, ça se passe bien. Je ne sais pas s'ils te parlent de moi. Peut-être que oui, et je n'ose pas imaginer à quel point tu dois te contenir pour ne pas dire certaines choses devant eux, sachant ce que tu as en tête me concernant. J'espère de tout cœur que tu ne tomberas pas dans le piège, si facile, de les monter contre moi. Mais ça, c'est à toi d'en juger.

Bon. Je crois que tout le monde a bien compris maintenant. Arrivons-en au cœur du sujet.

Tu as vécu 15 ans avec lui. Je n'ai pas l'intention de les effacer. Ceci dit, j'aimerais quand même assez que tu sortes un peu de ma vie, là.
Parce que bon. Je veux bien rêver de toi régulièrement. Très franchement, je préfère rêver de trucs plus sympas, ou bien ne pas rêver du tout, tiens, c'est aussi bien. Mais je m'habitue à ce que tu viennes me rendre des petites visites nocturnes, d'autant que pour le moment tu t'es bien tenue, t'es pas venue me découper en rondelles à la tronçonneuse. Merci, d'ailleurs.

Je me fais à l'idée qu'Il soit obligée de te voir et de t'appeler à propos des enfants, ou des "détails" de votre séparation. Ok, admettons.

Je sais bien que tu n'y es pour rien, je ne peux même pas t'en vouloir, mais que veux-tu, Toi, Moi et Lui on a bien compris la situation, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Voilà, pour le reste du monde tu es sa femme. Pour sa famille, ses amis, tu es sa femme. Et moi je ne suis personne. Ou si peu. Juste une pimbêche venue détourner l'Homme Marié du droit chemin. Sans vouloir te vexer, j'ai pas eu à le forcer, l'Homme Marié, hein. Je veux bien prendre des torts, mais faudrait voir à pas pousser non plus. Ça arrive tous les jours, des gens qui se séparent, mariés ou pas d'ailleurs. Dois-je te rappeler que moi aussi j'ai fait un choix de vie ? Et tu crois vraiment que c'est facile ? Tu penses que ça m'amuse de faire souffrir des gens ? Tu me prends pour un inconsciente ou quoi ? Moi, je ne dis jamais rien de mal sur toi. Après tout, tu es la "victime". Mais merde à la fin, regardes-toi un peu, aussi, tu crois que tu n'as rien à te reprocher ?

Hé oui, mais voilà, tout le monde t'adorait. Ils t'aiment tous tellement qu'ils n'arrivent pas à imaginer la vie sans toi. C'est comme la lessive, tu sais, une fois que t'es habituée, t'échanges pas ton baril d'Omo contre la vilaine lessive qu'on essaie de te fourguer.
Alors moi, comme disais notre si poète ex-président "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" (oui, je sais, c'est un blog de princesse, mais même les princesses ont le droit d'être vulgaire, parfois). Bref, je m'en cogne complètement. Tu sais, moi, la famille, ça n'a jamais été trop mon truc. Mais bon, c'est une institution, quand même, la rencontre des parents, et puis je sais que pour Lui, malgré ce qu'il dit, c'est important. Et puis on parlait de symbole tout à l'heure, en voilà encore un. J'aimerais quand même bien faire réellement partie de sa vie, et ça passe par là aussi.

Je voulais te dire aussi que je connais enfin ton visage. Il fallait bien que ça arrive un jour, et dimanche je me sentais prête. J'ai fait quelque chose que je ne fais jamais, et que je ne referai certainement jamais, j'ai fouillé dans ses affaires. Dans son appareil photo, pour être précise. Au début, c'était juste pour voir la photo qu'il avait prise de sa fille et moi. Et puis bien sûr j'ai voulu voir si tu étais là. Et je t'ai trouvée. D'abord avec vos enfants. Des photos prises par Lui, bien sûr. J'ai eu un peu mal. Et puis une photo en gros plan, de toi. Peut-être prise par lui, ou par toi à bout de bras, je ne sais pas, je ne veux pas savoir. Je suis restée un long moment à te regarder, toi qui me fixait à travers l'écran. Notre première rencontre, en somme. J'ai mal en l'écrivant, mais je t'ai trouvé jolie. Très jolie, même. Je m'en doutais, Il aime les jolies femmes (ça va, j'ai bien le droit de me faire un petit compliment de temps en temps, non ?).

Je n'ai pas vu la ressemblance avec vos enfants, mais je suis nulle en ressemblances, et puis ce n'était pas ce que je cherchais. Mais je cherchais quoi, au juste ? D'abord d'être préparée si jamais je te rencontrais par hasard. Et puis je suis sûre que tu as vu ma photo sur facebook, je trouvais déséquilibré que je n'ai pas vu la tienne. Et puis aussi j'avais espoir d'être bien plus belle que toi, pour comprendre pourquoi il m'a choisie moi, et pas toi. Sur ce point-là c'est raté. Je ne suis pas plus belle que toi. Je vais te confier un secret : j'ai même trouvé qu'on se ressemblait un peu, toi et moi. La forme du visage, les cheveux, je sais pas, il me semble qu'il y a quelque chose. Alors que Lui et l'ex-Lui n'ont vraiment rien en commun physiquement. Je ne sais pas quoi en penser.


Je suis satisfaite de t'avoir vue. Mais je n'ai pas envie de te revoir. J'avais besoin de faire ça toute seule, je ne lui en ai pas parlé, je ne voulais pas que ce soit lui qui me montre ta photo, j'aurais été obligée de dire quelque chose, et je n'avais rien à dire.

Maintenant je voudrais que tu nous laisses vivre notre vie. Je sais bien que ce n'est pas facile, je sens aussi que petit à petit ça va venir, mais je vis avec toi depuis 10 mois maintenant, ça suffit. Tu continues à nous imposer ta loi, tes horaires, tes décisions, crois-tu que je n'ai pas compris ton manège ? A ta place, je ferais certainement la même chose, consciemment ou pas. Ne t'inquiètes pas, ça marche très bien, je crois qu'il ne se passe pas un jour sans que nous parlions de toi, directement ou pas.

Je sais que, quelque part, nous sommes liées toutes les deux. Mais maintenant, je veux vivre sans toi. J'espère que Lui le veut aussi.

Je sais que j'ai été longue, mais je crois que c'est la seule fois que je m'adresserai à toi, alors j'en ai profité.

Bien à toi,

Vanille.

lundi 27 avril 2009



Quoi ? Un deuxième article en avril ? Mais que se passe-t-il ?

Ne vous affolez pas, et surtout ne vous habituez pas, c'est juste qu'en ce moment, ma vie c'est un peu comme les montagnes russes.

Alors il faut que je raconte tout ça à quelqu'un, ça tombe bien, vous êtes là à ne rien faire, vous allez pouvoir servir à quelque chose (mais si, je sais bien que tu aimes quand je suis un peu méchante, avoue...)

Bon, voilà la situation:
- boulot : démissionné
- nouveau boulot très chouette (j'espère) : trouvé
- appartement : préavis donné
- nouvel appartement : ah non, ça j'ai pas
- déménagement (deuxième en deux mois, je précise) : à faire
- histoires d'amour : 0 ou 1, ça dépend
- amis : pas prévenus du grand changement. Espérons qu'ils aiment les surprises...

Voilà, je bouge, encore une fois.
Va falloir que ça cesse, tout de même, ça devient fatigant.

Et sinon, je vois bien la catastrophe arriver. Je le sais, je le sens, je le vois, et rien à faire, je fonce tout droit vers elle. Faut croire que j'aime ça.
Bon, ben quand je serai (encore) à ramasser à la petite cuillère, au moins j'écrirai tous les jours sur mon blog.

J'aime bien voir le côté positif des choses, moi.

Une fois n'est pas coutume, je vous embrasse, tiens. (demain il neige)

dimanche 19 avril 2009

Un jour, y’a quelques temps, j’avais écrit ça sur ce blog :


« J’ai envie de douceur.


J’ai envie de me sentir comprise.


J’ai envie de me sentir désirée.


J’ai envie d’une belle histoire.


J’ai envie d’être moi-même et que tu m’apprécies pour ça.


J’ai envie de pouvoir dire des bêtises et que ça ne soit pas grave. »


A l’époque, j’étais complètement conne enfermée dans une histoire de merde pas très épanouissante pour moi avec Dexter.

Mais bien sûr, je ne m’en rendais pas compte, vu que j’étais tellement stupide contente que quelqu’un s’intéresse enfin à moi.


Faut vous dire que la confiance en moi, c’est pas vraiment un trait de caractère que je possède, voyez-vous. Je fais bien semblant, certainement que vu du dehors j’ai l’air de maîtriser à mort, mais en fait je suis pas vraiment capable de me trouver des qualités (et le premier qui dit que je suis gentille se prend ma main dans la gueule, j’ai déjà dit que j’aimais pas les gens gentils, on va pas revenir là-dessus).


Bon, bref, en plus à l’époque j’avais un nouveau corps que je commençais à peine à connaître, fallait que je l’essaye, un peu, pour voir.


Et puis c’est vrai que j’ai jamais trop su résister à un homme qui me trouve belle, et qui fait le premier pas. C’est-à-dire que je suis pas trop le genre de fille qui se fait draguer, voyez-vous. Ça m’a d’ailleurs toujours énervée, de jamais me faire accoster alors que mes copines n’arrêtaient pas de se plaindre qu’elles étaient poursuivies par des mecs.

Moi, on me fout une paix royale.

Autant vous dire que pour réussir à avoir un homme dans mon lit, vaut mieux que je prenne les devants, sinon je pense que je me serais refait une virginité, depuis le temps…


Tout ça pour dire qu’avec le recul, je me rends bien compte que je faisais fausse route. Mais on s’en rend compte toujours après, n’est-ce pas ?


Alors quand j’ai rencontré Mickey les Yeux Bleus (ben oui, il est toujours dans les parages, lui), faut bien avouer que c’était surtout flatteur qu’un gars comme lui puisse s’intéresser à moi. Dans ce domaine-là, c’est vrai que j’aime bien les défis, et là c’en était un de taille. Peut-être même le plus difficile…


Donc, le fait d’avoir réussi, j’en étais toute fière. Je sais, y’a des gens qui sauvent des vies, y’en a qui courent le marathon ou qui font Koh Lanta, y’en a qui ont le prix Nobel, moi ma fierté c’est de réussir à séduire un inaccessible, on a pas tous les mêmes valeurs dans la vie.


J’ai profité un moment de ma gloire, j’ai savouré ma victoire, je me suis réchauffée dans son regard, c’est vrai c’était très égoïste.


Et là j’en reviens à ce que je disais au début de cet article. J’avais envie de douceur, de compréhension, de désir, de complicité, et il m’apportait tout ça. Je prenais tout, j’étais égoïste et je m’en foutais, je voulais qu’il m’aime, je voulais qu’il me comble, je voulais être importante pour lui.


Et puis je sais pas ce qui s’est passé. C’est pas vraiment venu tout d’un coup.


Il a baissé un peu sa garde, et j’ai découvert qui il était vraiment. Et ça m’a plu. Beaucoup. Mais vraiment, hein.


Je vais pas vous faire le couplet sur à quel point il est plein de qualités, parce que bon, j’aurais l’air cruche (encore plus que d’habitude, je veux dire), mais je vais juste dire que dans la (longue) liste des qualités requises pour le poste de prince charmant officiel, ben lui il les a toutes (sauf qu’il est pas riche, mais bon, ça va, je me suis fait une raison, hein)


Pour tempérer un peu cette phrase affligeante de sensiblerie, je vais quand même dire qu’il a aussi des défauts consternants, dont le fait qu’il aime le foot et soit supporter de l’OM n’est pas le moindre.


Bon, bref, il est parfait, ça c’est dit. Alors bien sûr, moi je suis juste une fille normale, tu me donnes ce gars-là, ben moi maintenant j’arrive plus à m’en passer.

Et puis maintenant c’est trop tard, j’en veux plus d’autre.


Sauf que.


Sauf que la vie, des fois, elle fait pas comme je voudrais.

Ce qui est bien dommage, je tiens à le signaler.


Et qu’en plus, la vie, elle est particulièrement joueuse ces temps-ci. Elle a l’humeur badine, je trouve.


Alors elle me laisse gagner un peu du terrain, croire que j’ai mes chances, même que des fois j’en suis tellement sûre que je suis prête à faire mes cartons là, tout de suite. Et puis elle décide qu’elle a assez joué, alors elle me reprend mes rêves et mes espoirs, comme ça, en un coup de fil.


Oh, bien sûr, elle ne reprend pas tout d’un coup. Elle m’en laisse suffisamment pour que je ne décroche pas, pour que mon pauvre cœur soit malmené mais pas complètement détruit.


Et en plus elle s’arrange pour que je n’aie personne à qui en vouloir. Je peux même pas m’énerver contre quelqu’un, c’est frustrant, tout de même.

Ben non, c’est la vie, c’est tout…


Et le pire dans tout ça, c’est que j’en demande encore. Parce que malgré tout, c’est la plus belle histoire que j’ai vécue. Et que je suis pas du tout prête à baisser les bras. En tous cas pas tant qu’il y aura encore un espoir.


Hé toi, là-haut ! Vas-y, envoies-moi ce que tu veux, tu peux même prévoir du lourd, genre invasion d’araignées géantes, ou nuée de sauterelles, j’ai même pas peur.


La seule chose qui me touche vraiment, c’est que ce n’est pas moi qui souffre le plus dans cette histoire-là.


Et que contre ça je ne peux rien.

samedi 28 mars 2009

Parfois la vie est joueuse...



Il y a un mois, j’ai rencontré un homme qui a bouleversé ma vie.

J’étais mal fagotée, pas maquillée, pas coiffée, mais ça n’a pas eu l’air de le gêner.
Quelques minutes seulement après notre rencontre, il caressait déjà mon ventre sous ma blouse. Il faut dire que je n’étais pas dans mon état normal, je n’avais rien mangé depuis une éternité, j’étais faible, on peut même dire complètement à l’ouest.

On s’est revus le lendemain, je ne m’étais même pas changée, mais en vrai gentleman il n’a pas fait remarquer l’étrange odeur iodée* qui émanait de moi.

Et puis tout est allé très vite, alors que j’attendais ce moment depuis des heures, des jours même.

Je me suis retrouvée toute nue devant lui, allongée là, sans volonté, sans défense.
Il m’a touchée là où aucun homme avant lui ne m’avait touchée.

Il a laissé des marques sur ma peau, pour que je me souvienne bien de cette rencontre. Il les a judicieusement placées, pour que je les voie tous les jours, et que ça me fasse penser à ces moments.

Ça a duré une heure ou deux, je ne sais pas. Je me suis réveillée plusieurs heures plus tard, et il était là, penché au-dessus de moi, à me sourire.

Je ne l’ai pas revu depuis, et pourtant je parle de lui presque chaque jour.
Mais on a rendez-vous le 20 avril.
Juste histoire de savoir ce que cette histoire m’aura laissé comme souvenirs.

Parce que bon, maintenant qu’il m’a enlevé la vésicule, mon chirurgien, on va peut-être se dire adieu, non ?



* Va pas croire des choses, toi, c’est la douche à la Bétadine avant l’opération qui me faisait sentir bizarre. Sinon, je n’émets aucune odeur corporelle. C’est ça, les princesses.

lundi 9 février 2009

Non mais ça va bien, maintenant...



Il y a des fois, dans la vie, on prend de grandes décisions. Du genre de celles qui vous bouleversent une vie.

Et puis on peut pas trop savoir par avance si on fait le bon choix, ou si c’est vraiment une grosse connerie.

Comme par exemple la fois où j’avais trouvé intelligent de me faire friser les cheveux. Bon, cette fois-là, c’est clair, c’était un super mauvais choix. Faut dire que le look Jackson Five, ça va pas à tout le monde, hein. Je me contente donc de ma tignasse à la forme indéterminée, ça vaut toujours mieux que de ressembler à un caniche fou. Mais ça je pouvais pas le savoir avant de laisser un coiffeur inconscient me faire une permanente (qu’il aille rôtir en enfer, lui)

Enfin bref.

Tout ça pour dire que des décisions, moi, j’en prends pas des masses. Passke c’est fatiguant, après faut assumer, expliquer, réexpliquer, réfléchir, je suis épuisée rien que d’y penser.

Alors bon, comme je suis pas trop habituée, ça me fait tout drôle d’avoir enfin pris une grande décision. J’ai l’impression d’avoir grandi d’un coup.
Donc oui, on peut le dire, je vais commencer une nouvelle vie.

Mais pas tout de suite.
Passke bon, des fois, la vie elle fait pas tout comme je voudrais. Ben ouais, je sais, c’est con. Ça me faciliterait quand même drôlement les choses, pourtant.

Alors en attendant, vois-tu, ami lecteur, c’est pas trop la fête.

Entendons-nous bien, je suis ravie de recevoir des témoignages de sympathie de plein de gens, que presque on croirait que toute ma famille a été décimée par un serial killer tellement ils ont l’air de compatir à mon malheur.

Je suis également très heureuse d’avoir repris contact avec mes amies, que j’ai eu tendance à délaisser parce que quand tout va bien et que tu es loin, ben tu perds un peu de vue que ces filles-là c’est vraiment des perles.

Et puis c’est facile, quand comme moi tu as un caractère à la con, et que tu t’énerves pour rien (du genre quand une certaine personne a passé son week-end loin, très loin, sans toi, mais avec une autre, à boire du champagne et faire la fête), de te faire excuser parce que c’est normal d’être un peu sur les nerfs, vu la situation.

Mais quand même.

J’aime bien qu’on me regarde (quoi ? C’est flatteur, tout de même), mais là je peux même plus m’épiler les sourcils tranquille, il faut qu’il soit toujours là à me fixer.

Et puis vendredi soir, après avoir beaucoup, beaucoup bu (oui, j’ai tous les vices, mais ça tu le savais déjà), je me suis écroulée sur mon lit, c’était même pas du sommeil, je crois bien que je me suis évanouie. Passons sur le fait qu’il m’ait déshabillée, je vais pas jouer les saintes-nitouches, c’est pas comme si c’était la première fois qu’il me voyait toute nue (et puis de toutes façons, je m’en suis même pas rendue compte). Mais tout de même, reprendre conscience au milieu de la nuit parce que je sens des mains baladeuses, et manquer avoir une attaque quand je me rends compte qu’en fait, c’est pas sa main, ça je dois dire que ça m’a un peu fait flipper.
Alors bon, je veux bien être compréhensive, mais je vais quand même pas dormir en combinaison de ski pendant trois semaines, non ?

J’ai juste un tout petit peu envie de hurler quand il faut que j’explique pour la 36ème fois le moindre regard un peu vague de ma part, ou qu’il faut que je lui fasse un câlin parce que ça va pas très bien, là, vu qu’il a encore fouillé dans mes affaires et trouvé un truc qui lui a pas plu. Alors que moi tout ce que je voudrais c’est être SEULE. Dans pas longtemps, je vais plus supporter qu’on me touche, à force d’être tripotée comme ça tout le temps.

Bref, tu l’auras compris, on est pas sortis du sable.

A la base, aujourd’hui, je voulais te parler de la fois où l’aixoise de base et moi on s’est retrouvés à moitiés à oilpe dans la neige, et que c’était trop marrant, et en plus je sais que ça t’aurait vachement plu vu que t’es un pervers. Mais bon, là, faut m’excuser, ça attendra.

Donc je te salue bien (mais de loin, hein, puisque je te dis que je supporte plus qu’on me touche)