Moins de 2 calories par pastille...

lundi 28 avril 2008

Vanille n'est pas sortable


Samedi j'ai fait des courses à Champion. Ouais, vous allez me dire, j'ai une vie passionante, je sais, je sais.

Donc, je disais que j'ai fait des courses à Champion.
D'habitude je vais pas au supermarché le samedi, y'a plein de monde, ça m'énerve (et pis j'aime pas les gens, je l'ai déjà dit, ça, faut suivre un peu !).

Mais là j'ai commencé un régime. Oui, il était temps, je suis vraiment qu'une grosse baleine échouée.

Pis en plus fin juin je vais au mariage du fils de la femme de mon père (je vous ai pas encore parlé de ma famille, ça viendra mais là c'est pas le moment), et je voudrais bien rentrer dans ce superbe ensemble que j'ai payé une fortune l'année dernière et que j'ai JAMAIS pu mettre pour cause de 10 kilos dans la face (et ailleurs, hein) comme qui rigole.

Et pis en plus au mariage y'aura mon ex d'il y a vachement longtemps qui m'a un peu traitée comme une merde. Alors j'ai pas envie de remettre le couvert (ça va pas la tête, un mec qui était capable de me dire "tourne-toi chérie, c'est l'heure du coup franc!", oui je sais j'aurais du l'achever direct), mais je voudrais quand même être plus belle que la grosse blonde qu'il a épousée (et avec qui il faisait du sexe même quand on était encore ensemble, j'en suis presque sûre)

Bref.

Ma coach (ah oui, régime, mais avec coach, sinon toute seule je considère qu'un camembert et une demi-baguette, ben quoi c'est équilibré, non? c'est plein de calcium le fromage !), elle me fait cuisiner des trucs tous les jours et donc samedi il me manquait du fromage blanc à 0%, d'où virée Champion.

J'arrive sur le parking, c'est blindé, bien sûr, des voitures dans tous les sens et des vieux, oh my god, des vieux PARTOUT
J'avise une place.
Manque de bol, la place à côté, y'a un vieux qui manoeuvre, et vas-y que j'avance, et vas-y que je recule (comment veux-tu.... oula, c'est pas de mon niveau, ça). Donc je crie que "c'est pas vrai ces vieux, non mais c'est pourtant pas compliqué de se garer en une fois, tiens je te montre"

Ah ben ça je lui ai bien montré, hein.

J'enquille ma voiture dans une autre place, et là je sens comme une résistance au niveau de mon pare-choc.

Tu m'étonnes, John.

J'avais peut-être surestimé la capacité de braquage de mon auto, dis donc.

Du coup la voiture d'à côté elle a pas trop aimé.

Et bien sûr, le propriétaire de ladite voiture (pour préciser c'était genre une R21 hors d'âge vert bouteille, bon c'était pas une grande perte pour l'humanité c'te bagnole quand même) arrive juste à ce moment-là.

Donc je me confonds en excuses, je me fais engueuler, je fais mes yeux humides de grande fille gentille mais dépassée, il se calme un peu, je propose de faire un constat, il me dit que c'est pas la peine, je propose de payer la réparation, il me dit que ça va, c'est rien, il va réparer lui-même, c'est qu'une rayure et dans une semaine y'aura plus rien.

Comme quoi finalement ça sert d'avoir une tête de première de la classe. Et de savoir mouiller ses yeux sur commande.

Comme je vois que ça vous inquiète, ma voiture n'a rien, merci.

Sinon, j'ai perdu 1 kilo en 5 jours. C'est bien.

Bien le bonjour à votre indice de masse corporelle (non, je vous dirai pas le mien, c'est intime ces trucs-là, ho !)

jeudi 3 avril 2008

J'aime pas les gens

Ben ouais, c'est vrai, c'est pas ma faute, moi j'aime pas les gens. Mais j'ai beau le dire, personne me croit. Tout ça parce que j'ai l'air d'une gentille fille, bien souriante et bien polie. Des fois j'en ai un peu marre d'avoir un physique de première de la classe.


J'aime pas les gens, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais moi c'est comme ça que je le ressens.


Bien sûr, il y a des gens que j'aime, ma famille (en fait mes parents, parce que au-delà, je ne les aime pas vraiment), mes amis, mon homme, mes chats (oui, ce sont des personnes, j'assume). Mais à part ça, j'ai du mal à parler aux autres. C'est pas de la timidité, j'ai le contact facile, je sais mettre les gens à l'aise, c'est plutôt que je n'ai rien à leur dire. Ils m'indiffèrent.


Pour vous, ce n'est peut-être rien de tailler une bavette à la boulangère ou de papoter chez le coiffeur, ou de saluer les voisins, mais pour moi c'est toujours une corvée. Vous n'imaginez pas les simagrées que je fais pour na pas avoir à parler à ma voisine. Pourtant elle est super gentille, elle garde les chats pendant les vacances, elle est pas chiante, pas saoulante, mais c'est plus fort que moi, j'ai pas envie.


Ma mère m'a donné un bouquin qui m'explique que je suis atteinte d'un genre de phobie sociale: ne pas vouloir parler aux gens parce qu'on pense qu'on n'a rien à leur dire. Ah mais moi je suis SURE que je n'ai rien à leur dire, bon sang !


Et le plus drôle, c'est que je fais un métier où je suis sans arrêt en train de parler à des gens. Mais là c'est différent, j'ai des choses à leur dire, alors ça va.


Alors pour compenser, parce que je ne sais jamais quoi dire, j'en viens à raconter des trucs sur moi. Et souvent je le regrette.


Au boulot, c'est une mauvaise idée, sous prétexte de rire un peu, de raconter certaines choses. C'est pourtant pas des choses ni très graves, ni très importantes, mais du coup vos collègues ont l'impression de vous connaître (même s'ils se fourrent le doigt dans l'oeil), et du coup ils se permettent certaines réflexions qui commencent à sérieusement me gonfler.


Mais là on tombe dans un autre problème, qui est: comment faire comprendre à des gens qui pensent qu'il suffit de cotoyer une personne pendant 3 mois pour la connaître parfaitement qu'ils se gourrent complètement ? Et comment rattraper une image de soi qu'on a donnée et qui ne nous correspond pas ?


Bon tout ça c'est bien beau, mais la psychologie de comptoir ça va bien 5 minutes, hein.


Allez, bien le bonjour dans votre centre des émotions (le mien l'est tout chamboulé, c'est malin, tiens)