Moins de 2 calories par pastille...

jeudi 3 avril 2008

J'aime pas les gens

Ben ouais, c'est vrai, c'est pas ma faute, moi j'aime pas les gens. Mais j'ai beau le dire, personne me croit. Tout ça parce que j'ai l'air d'une gentille fille, bien souriante et bien polie. Des fois j'en ai un peu marre d'avoir un physique de première de la classe.


J'aime pas les gens, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais moi c'est comme ça que je le ressens.


Bien sûr, il y a des gens que j'aime, ma famille (en fait mes parents, parce que au-delà, je ne les aime pas vraiment), mes amis, mon homme, mes chats (oui, ce sont des personnes, j'assume). Mais à part ça, j'ai du mal à parler aux autres. C'est pas de la timidité, j'ai le contact facile, je sais mettre les gens à l'aise, c'est plutôt que je n'ai rien à leur dire. Ils m'indiffèrent.


Pour vous, ce n'est peut-être rien de tailler une bavette à la boulangère ou de papoter chez le coiffeur, ou de saluer les voisins, mais pour moi c'est toujours une corvée. Vous n'imaginez pas les simagrées que je fais pour na pas avoir à parler à ma voisine. Pourtant elle est super gentille, elle garde les chats pendant les vacances, elle est pas chiante, pas saoulante, mais c'est plus fort que moi, j'ai pas envie.


Ma mère m'a donné un bouquin qui m'explique que je suis atteinte d'un genre de phobie sociale: ne pas vouloir parler aux gens parce qu'on pense qu'on n'a rien à leur dire. Ah mais moi je suis SURE que je n'ai rien à leur dire, bon sang !


Et le plus drôle, c'est que je fais un métier où je suis sans arrêt en train de parler à des gens. Mais là c'est différent, j'ai des choses à leur dire, alors ça va.


Alors pour compenser, parce que je ne sais jamais quoi dire, j'en viens à raconter des trucs sur moi. Et souvent je le regrette.


Au boulot, c'est une mauvaise idée, sous prétexte de rire un peu, de raconter certaines choses. C'est pourtant pas des choses ni très graves, ni très importantes, mais du coup vos collègues ont l'impression de vous connaître (même s'ils se fourrent le doigt dans l'oeil), et du coup ils se permettent certaines réflexions qui commencent à sérieusement me gonfler.


Mais là on tombe dans un autre problème, qui est: comment faire comprendre à des gens qui pensent qu'il suffit de cotoyer une personne pendant 3 mois pour la connaître parfaitement qu'ils se gourrent complètement ? Et comment rattraper une image de soi qu'on a donnée et qui ne nous correspond pas ?


Bon tout ça c'est bien beau, mais la psychologie de comptoir ça va bien 5 minutes, hein.


Allez, bien le bonjour dans votre centre des émotions (le mien l'est tout chamboulé, c'est malin, tiens)

3 commentaires:

Unknown a dit…

Oh... Je tombe par hasard ici et je me reconnais totalement dans ce message !
Une des pires choses pour moi c'est quand quelqu'un me parle dans le bus, gentiement, juste parce qu'il ou elle s'ennuie.
Ou mieux encore : le coiffeur.
Rhaaa... j'aime pas les gens mais j'aime ce blog :-)

Vanille a dit…

Rooo ben ça c'est gentil de dire bonjour en passant, Mademoiselle...
Et pis ça me rassure de voir que je suis pas la seule à souffrir du syndrome de "je te connais pas, je veux pas te parler" !

Anonyme a dit…

Good words.