Moins de 2 calories par pastille...

lundi 22 septembre 2008

Celui qui en avait une tordue

Y’a fort fort longtemps, je venais de me séparer d’un vilain (que nous pourrons appeler le Grand Méchant, ou GM, parce qu’il était grand, et méchant aussi, c’est bien je vois que tu suis). Ce GM m’avait, comme on dit vulgairement (mais néanmoins justement) larguée comme une vieille chaussette trouée et puante, après m’avoir fait vivre 3 ans infernaux (oui, la première année il s’est tenu, les 3 suivantes, j’ai bien pris dans ma gueule).

Tout ça pour dire qu’au bout de 10 jours de séparation, je me rendais compte que j’étais vraiment beaucoup mieux sans lui (mais vraiment, vraiment). J’ai donc accepté l’invitation d’Isa pour une petite soirée chez ses parents, avec un gars qu’elle aimait bien mais qui, manque de chance, sortait avec sa copine « je sais plus son nom mais c’était une belle garce, entre nous soit dit ». La soirée se passe, le gars est bof mais sympa, on rigole, on boit, on rigole, on boit, on s’embrasse dans la cuisine, on boit, on rigole, on finit dans le lit du frère d’Isa, Isa est pas super contente… Mais cette nuit-là, je le jure, y s’est rien passé du tout, on a parlé (oui, c’était à l’époque où je pouvais encore passer la nuit à parler avec un gars…)

Pour être honnête, je ne comptais pas le revoir.

Mais bon, le jour suivant, Isa m’appelle pour me dire qu’il a quitté sa copine Machine et qu’il est visiblement un peu à fond sur moi, vu qu’il lui a demandé mon numéro, et que cette conne gentille amie le lui a donné.

Il m’appelle donc, et j’accepte de boire un verre avec lui à Nîmes. En plein jour, il est pas beaucoup mieux que pendant la soirée. Et en plus, au détour de la conversation, j’apprends qu’un jour il a voté FN (mais une seule fois, hein, un vote de contestation qu’y disait).

Oui, je sais, j’aurais du fuir tout de suite. Mais il me faisait les yeux de cocker (tu sais, tout triste, avec les oreilles qui tombent…) et moi j’ai jamais su résister à un cocker. Et puis faut se souvenir que l’autre GM, il m’avait quand même bien ratatiné ma confiance en moi, alors un mec qui s’intéresse à moi et me regarde comme si j’étais une déesse (ce que je suis, mais je ne l’ai su que beaucoup plus tard, hein), tu penses si ça m’émoustille l’égo…

Donc je me dis que je vais laisser une chance au produit. Et puis bon, on n’a pas couché encore, peut-être qu’au lit il est fabuleux, me dis-je. Donc le soir, nous trouvons un hôtel passque chez moi c’est trop loin et chez ses parents c’est pas trop possible (euh… comment te dire, l’Ibis c’est moyen classe, mais le Balladins de la ZAC de Nîmes c’est carrément la loose totale… mais moi à ce moment-là, ça devenait urgent donc j’ai pas fait ma difficile).

Et là, première surprise (du chef), le monsieur il a un « truc » pas comme tout le monde, on dira… Beh ouais, le sien, l’est tordu… Bon, pas à angle droit, non plus, mais tout de même tordu, je te fais pas un dessin…

Bon, ok, ça peut être marrant je me dis (et là t’avoueras que je suis quand même vachement arrangeante comme fille).

On y va comme ça, je prends les choses en main (si je peux m’exprimer ainsi) passque le jeune homme il a un peu l’air d’une poule qu’aurait trouvé un couteau, stu veux. Il se débrouille, ça dure pas bien longtemps mais moi j’étais déjà bien partie, donc ça le fait quand même.

Et là, deuxième surprise (du chef, toujours). Il me demande si ça m’a plu. Bon, moi, polie, je dis que oui, c’était très bien (et je me retiens de lui dire qu’il faudrait qu’il me laisse, maintenant) et là, avec une expression de bonheur intense, il me sort « parce que tu vois… pour moi… ben… c’était la première fois, quoi… »

Gné ?

Mais… euh… t’as quel âge, gamin ? …… ben, 23 ans, mais avec mon ancienne copine, on n’y arrivait pas, passque je sais pas si t’as remarqué, mais à un certain niveau ça part un peu en biais, quoi…

Autant te dire qu’à ce moment-là, j’ai bien senti qu’il était grand temps que je plie bagage.

Et donc qu’est-ce que j’ai fait ?

Beh ouais, je suis restée.

Tout ça a duré un an.

J’ai fini par le mettre dehors, vu que c’était quand même un méga looseur qui squattait mon canapé toute la journée, et qu’en plus il n’était ni bien beau, ni bien intelligent…

Et il est parti avec mon super sweat shirt que j’avais acheté à Boréalis, ma Playstation, mon album de Louise Attaque (mais ça, finalement, ça me manque pas trop), et son lit 160x200 (ça m’a plus manqué, ça)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ça fais du bien de voir que je ne suis pas la seule qui attire les mecs bizarres :)

Vanille a dit…

Et encore, celui-là il est soft par rapport à d'autres...
En même temps, je lui ai bien fait la misère pendant un an, le pauvre... Mais même pas j'ai honte.

Unknown a dit…

J'adore la manière de raconter :))

Anonyme a dit…

Très bien écrit, pour une note sur une bite à tirer dans les coins...

(oui, j'aurais pu ne pas mettre la fin de la phrase, mais tu verras, ça va te faire des requêtes sympa dans les stats.

Vanille a dit…

Rhooo ben les gens, c'est gentil ça, j'ai pas trop l'habitude d'avoir des commentaires, je croyais que j'étais toute seule...

Et Nicmo, merci, hein, comme ça, en plus des gens qu'ont pas d'amis, j'aurai aussi les détraqués, j'adore.